Projet 2022 de l’ALNU en collaboration avec les lycées
«Les défenseurs et acteurs des droits de l’homme, les peuples autochtones et les paysans en liaison avec la protection de l’environnement et le développement durable»
Sous le patronage de : |
Avec le soutien de la Chambre de Commerce de Luxembourg
Les étapes du projet :
Les lycées participants étaient les suivants : Athénée de Luxembourg, École Privée Fieldgen, Lycée Vauban, avec une cinquantaine d’élèves. Au sein des lycées, les élèves ont participé au projet en groupes de travail avec le soutien de leurs professeurs-accompagnateurs. Ils ont étudié le thème du projet sur la base de la feuille de route établie par l’ALNU et ont produit un dossier d’étude et une présentation Powerpoint de deux diapositives, et un synopsis du dossier.
Cliquez ici pour voir le Rapport sur le Séminaire du Projet 2022 avec des Lycées du 8 mars 2022 |
Sessions finales les 16 et 17 mai 2022 à la Chambre de Commerce
Demi-journée en deux grands groupes le 16 mai
Les élèves, répartis en deux grands groupes de travail, ont rédigé une résolution sur la base d’un schéma établi par l’ALNU. Une version fusionnée des résolutions portant le titre « Résolution sur le renforcement du droit à l’éducation et du droit au développement en relation avec l’émergence d’un monde digital dans l’ère de l’après Covid-19 », a été préparée par l’ALNU. |
Mme Sara Delmonte, Chargé de projet et d’administration de l’ALNU, a donné une présentation sur la Coalition mondiale de l’UNESCO pour l’éducation (CME), un partenariat multisectoriel et international qui a été lancée au début de la pandémie de COVID-19 pour répondre au besoin urgent d’assurer la continuité pédagogique, tandis que la pandémie bouleversait les systèmes éducatifs à travers le monde. Il s’agit d’une plateforme de collaboration et d’échange qui rassemble plus de 200 membres de la famille de l’ONU, de la société civile, du monde universitaire et du secteur privé. Elle a expliqué la spécificité de cette Coalition, ses 4 missions, des cas pratiques en Afrique et sa vision au-delà de la pandémie.
Les 4 missions sont le « Global skills academy » (GSA), la Maison mondiale de l’apprentissage, le Campus mondial des enseignants et l’effort pour reconstruire l’égalité des genres. En ce qui concerne l’Afrique, la CME travaille, entre autres, dans dix pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo, à travers le projet « Imaginecole », qui offre une plateforme d’apprentissage à grande échelle pour l’enseignement à distance. A noter que la CME s’est aussi engagée à soutenir les efforts de l’Ukraine pour fournir un apprentissage en ligne et soutenir les étudiants et les enseignants du pays.
Journée plénière le 17 mai
Mot de bienvenue par M. Carlo Thelen, Directeur Général de la Chambre de Commerce
Monsieur Thelen a remercié l’ALNU, les professeurs et les élèves pour leur engagement sur ces sujets importants, étant au cœur des engagements de la Chambre de Commerce, qui a développé les « Luxembourg Sustainable Business Principles » afin d’aider les entreprises à soutenir le développement durable, et qui participe au Pacte Nationale « Entreprise et Droits de l’Homme » et à L’Institut National pour le Développement durable et la Responsabilité sociale des entreprises (INDR). En conclusion, il a souligné l’importance de l’implication des jeunes dans les domaines tels que le développement durable.
Introduction par M. André Rollinger, Président de l’ALNU
Monsieur Rollinger a exprimé sa gratitude à M. Carlo Thelen pour le soutien accordé par la Chambre de Commerce à la réalisation de ces sessions finales. Il a ensuite expliqué le Pacte international des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels, pour lequel certains ajouts ont été proposé sur la question des terres, le droit au développement, les droits des peuples autochtones et des paysans, et le droit à un environnement sain. En conclusion, il a félicité tous les groupes de travail des élèves des trois lycées pour la qualité des dossiers qu’ils ont établis.
Présentation des travaux des équipes des lycées.
Les sept équipes suivantes ont participé au projet : L’Athénée de Luxembourg, Équipe de travail n° 1, Lycée Vauban, Équipes de travail n° : 1, 2 et 3, et École privée Fieldgen, Équipes de travail n° 1, 2 et 3. L’ALNU a présenté des synopsis établis par les groupes de travail sur leur dossier en fonction de la feuille de route sur le projet. Ensuite chaque groupe a présenté son travail. Ils devaient (A1) choisir deux défenseurs, actifs dans le domaine des droits de l’homme en liaison avec la protection de l’environnement et expliquer leur engagement ; (A2) Sélectionner une initiative à base d’outils numériques, avec des explications sur son objectif, sa mise en œuvre et son utilité ; (B) présenter un cas pratique sur les peuples autochtones en relation avec la protection de l’environnement et le développement durable ; (C) Choisir et présenter un projet de Lux Development qui fait avancer les droits des paysans dans le monde ; et (D) fournir une diapositive en relation avec le chapitre A et une diapositive en relation avec le chapitre B ou C.
Cliquez ici pour voir un résumé des travaux des groupes de travail des élèves. |
Séance de Clôture
Intervention de Mme Cassandre Renevier, Responsable pour les dossiers des Nations Unies à la Direction des Affaires politiques du MAEE
Mme Renevier a expliqué que le Luxembourg a fait un premier mandat au Conseil de sécurité en 2013 et 2014 et a été élu pour la première fois au Conseil des droits de l’homme l’année dernière. Elle a précisé que le Luxembourg a signé un certain nombre de pactes, dont les deux, « civils et politiques » et « économiques, sociaux et culturels » mentionnés dans ce projet, mais aussi un certain nombre de conventions, et que pour tous nous devons soumettre des rapports réguliers. Dans le cadre des rapports, elle a aussi cité l’instrument du Conseil des droits de l’homme qui s’appelle l’Examen périodique universel, qui est un mécanisme d’examen par les pairs. Elle a conclu en précisant les 4 priorités du Luxembourg pour son mandat au Conseil des droits de l’homme, qui sont l’appui à l’État de droit, l’espace civique et les défenseurs des droits humains, le développement durable et de l’action climatique, l’égalité des genres et la lutte contre les discriminations, et la protection et la promotion des droits des enfants.
Intervention de M. René Lauer, Directeur adjoint à la Direction de la Coopération du Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE)
M. Lauer a expliqué que ces différents pactes jouent un rôle important dans l’orientation de notre politique étrangère, elle-même basée sur les 3D qui sont la diplomatie, le développement et la défense, mais depuis que le Luxembourg est membre au Conseil Droits de l’homme, on devrait ajouter un 4e « D » celui des droits humains. Il a précisé que le Luxembourg est un des seuls pays qui contribue encore plus de 1% de son produit national brut à l’aide officielle au développement, mais également un des seuls à avoir une politique féministe étrangère soutenant l’égalité des genres. Il a précisé que le Luxembourg dédit 30% de son budget à la coopération multilatérale d’environ 450 million d’Euros aux agences onusiennes, ayant des partenariats de longue date avec des agences comme le PNUD, le FNUAP, l’UNICEF et maintenant plus récemment avec ONU femmes, mais aussi avec la FAO ou le FIDA qui sont nommés dans des projets des lycées.
Intervention de Mme Claude Sevenig Chef du service des relations internationales du Ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse
Mme Sevenig a transmis les félicitations du ministre de l’Éducation Nationale, Monsieur Meisch, pour l’engagement des élèves dans ce projet, ainsi qu’à l’ALNU. Elle a souligné que la pandémie nous montre l’importance du droit à l’éducation, car nous pouvons nous trouver rapidement dans une situation où des groupes entiers de la société sont privés de ce droit essentiel, comme c’est le cas actuellement en Afghanistan. Elle a encouragé chacun des élèves à devenir un citoyen responsable au niveau local et global, qui s’engage pour les thèmes qui sont traités aujourd’hui et pour la paix dans le monde et pour une société plus inclusive et plus juste.
Ensuite un débat a eu lieu sur la thématique du projet en fonction d’un questionnaire préétabli comportant trois questions. Avant l’annonce des prix, les trois professeurs des élèves ont exprimé leur satisfaction des travaux des élèves. M. André Rollinger a annoncé le don de la part de l’ALNU de 1000 Euros à l’ONG Frères des Hommes.
Débat sur la base d’un questionnaire
Question 1 : Dans les pays développés, il y a une tendance à privilégier les droits civils et politiques par rapport aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. De quelle manière cette différentiation peut-elle être atténuée dans les pays européens dans tous les secteurs de la société, y compris au sein de la jeunesse ?
Les étudiants ont d’abord répondu en soulignant l’importance de l’éducation aux droits de l’homme dans les écoles et de la sensibilisation au climat et au développement durable. Ils souhaitent que les ONG qui sont déjà actives dans ces domaines soient soutenues. Les élèves ont également souligné la nécessité, en abordant ces questions, de surmonter les différences générationnelles, mais aussi la polarisation en termes d’idées politiques en favorisant la communication entre les deux extrêmes, en rétablissant la communication sur les idéaux pour restaurer les valeurs de la société.
Question 2 : Comment les citoyens des pays développés peuvent-ils se laisser inspirer par les peuples indigènes, pour s’orienter vers un développement qui soit plus durable ?
Les étudiants ont énuméré divers aspects de la vie indigène durable. Par exemple, ils ont évoqué les paysages très diversifiés que les communautés indigènes créent en plantant ensemble des espèces sauvages et domestiquées, ce qui permet une plus grande biodiversité que les champs de monoculture. Le fait que les indigènes ne consomment que le strict nécessaire, évitant ainsi tout gaspillage, est un autre aspect apprécié par les élèves. Le respect des ressources en eau, un bien collectif à préserver qui est de plus en plus menacé, a également été évoqué. Parmi les autres caractéristiques mentionnées par les étudiants, figurent le sens civique, la conscience de l’impact que notre mode de vivre a sur la nature et sur les personnes, les traditions et la vie communautaire.
Question 3 : Comment situer la Déclaration des droits des paysans du point de vue des droits civils ou du point de vue des droits économiques, sociaux et culturels, et comment faire les liens entre les deux pour défendre l’environnement et le développement durable ?
Les élèves ont mentionné le droit à la terre : les peuples doivent pouvoir disposer de leurs terres de manière continue et pacifique pendant plusieurs générations. En outre, la nécessité d’éduquer davantage les consommateurs sur l’impact écologique des différents modes d’élevage et de cultivations a été soulignée. Les étudiants ont également appelé à soutenir davantage les producteurs locaux par rapport aux multinationales, tant pour leur meilleure empreinte carbone que pour leurs conditions de travail éthiquement durables.
Avant l’annonce des prix, les trois professeurs des élèves ont exprimé leur satisfaction des travaux des élèves. M. André Rollinger a annoncé le don de la part de l’ALNU de 1000 Euros à l’ONG Frères des Hommes pour son projet de coopération sur la souveraineté alimentaire au Guatemala.
Les prix attribués aux groupes de travail | Les professeurs accompagnateurs | |||
Nature du prix | Groupe de travail | |||
1er prix | Ecole Privée Fieldgen – Groupe 2 | |||
2e prix | Athenée de Luxembourg – Groupe 1 | |||
3e prix | Lycée Vauban – Groupe 1 | |||
4e prix | Ecole Privée Fieldgen – Groupe 3 | M. Efthymios Sipetzis (Vauban) | M. Romain Diederich (AL) | M. Laurent Larosch (EPF) |
5e prix | Lycée Vauban – Groupe 2 |