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Projet 2024 de l’ALNU en collaboration avec les lycées: Sessions finales les 22 et 23 mai 2024

Projet 2024 de l’ALNU en collaboration avec les lycées « Transformations dans les domaines environnemental et numérique à mi-parcours de l’Agenda 2015-2030 des ODD et en rapport avec le Sommet mondial de l’avenir en 2024 de l’ONU »

Sous le patronage, avec le support et le soutien :

APMembre du réseau international des entreprises du Global Compact des Nations Unies

Les étapes du projet

Les lycées Athénée de Luxembourg (AL), École Privée Fieldgen (EPF), Lycée Vauban (VA) ont participé au projet 2024 de l’ALNU en collaboration avec les lycées avec environ 35 élèves. Pendant plusieurs mois, les élèves, répartis en groupes de travail, ont étudié au sein de leurs lycées le thème du projet sur la base de la feuille de route établie par l’ALNU et ont produit des dossiers d’étude et des présentations Powerpoint de deux diapositives ainsi que des synopsis de leurs dossiers. Le support était pris en charge par leurs professeurs accompagnateurs, M. Claude Origer (AL), M. Yann Mannon (EPF) et M. Matthieu Pazat (VA).

Concernant la feuille de route, le chapitre A sur les transformations environnementales était consacré à la biodiversité et les réserves naturelles en Afrique dans le bassin du Congo ainsi qu’à la biodiversité et les zones naturelles protégées européennes de type ‘Natura 2000’ en Europe et au Luxembourg. Le chapitre B de la feuille de route sur les transformations numériques abordait l’inclusion et la coopération numérique ainsi que l’intégrité de l’information par rapport à la mésinformation, désinformation, … notamment sur les plateformes numériques.

Sessions finales les 22 et 23 mai 2024

Les sessions finales se sont déroulées au Forum Geesseknäppchen à Luxembourg-Hollerich le mercredi 22 mai (après-midi) et jeudi 23 mai (matin et après-midi).

Demi-journée plénière le mercredi 22 mai 2024

Image de la demi-journée plénière le mercredi 22 mai 2024

Cette demi-journée s’est déroulée simultanément dans deux salles de réunion, réunissant deux grands groupes de travail d’élèves inter-lycées fonctionnant selon les principes d’un ‘Model United Nations’ ou d’une simulation des Nations Unies. Une telle manière de procéder permet à des jeunes et des étudiants de mieux comprendre les principes de l’ONU et son fonctionnement. Au préalable, des élèves avaient été sélectionnés parmi les lycées participants pour l’exercice des fonctions spéciales de deux co-présidents-rapporteurs et d’un secrétaire au sein de chacun de ces grands groupes. De plus, des schémas de résolution avaient été établis avec des apports préliminaires en provenance des dossiers mis au point par les groupes de travail dans leurs lycées.

Demi-journée plénière le mercredi 22 mai 2024

Après une réunion préliminaire avec ces élèves pour la coordination, les deux grands groupes de travail ont discuté et délibéré sur la base des schémas de résolution adaptés pour mettre au point leurs propres résolutions avec une appréciation de la situation actuelle et une série de propositions et de demandes pour améliorer cette situation. Ce fut un après-midi riche en collaboration et en échanges, mettant en lumière l’engagement et l’esprit d’équipe des participants. Ces résolutions furent présentées le lendemain en session plénière. Un peu plus tard, celles-ci ont été fusionnées par l’ALNU dans une résolution de synthèse, qui a été envoyée aux Ministère des Affaires étrangères, Ministère de l’Éducation nationale et Ministère de l’Environnement et publiée sur le site Internet de l’association.

Cliquez ici pour voir la résolution fusionnée.

Journée plénière et séance de clôture le jeudi 23 mai 2024

La journée plénière s’est déroulée dans la grande salle du Forum Geesseknäppchen.

Introduction par M. André Rollinger, Président de l’ALNU.

M. Rollinger a remercié les élèves, les professeurs, les membres de l’ALNU, les invités, les représentants de différents ministères et de la société ayant établi un parrainage pour l’organisation de ce projet d’une grande envergure. Le projet 2024 de l’ALNU avec les lycées s’inscrit bien dans le cadre de la préparation par les Nations Unies du Sommet de l’Avenir en septembre 2024 avec des priorités telles que l’accélération des efforts pour protéger l’environnement et l’exploitation raisonnable des technologies numériques dans le respect des droits de l’homme. Il convient de souligner que toutes les équipes de travail avaient remis des dossiers d’une qualité bien appréciable.

En conclusion, M. Rollinger a exprimé le souhait que cette journée finale permettra d’accomplir en commun un large tour d’horizon captivant sur ces enjeux fondamentaux en cause et les conclusions à en tirer.

Présentation des travaux des équipes des lycées.

Les cinq groupes de travail des élèves, dont un groupe de l’Athénée de Luxembourg et deux groupes de l’École privée Fieldgen et du Lycée Vauban ont présenté leurs dossiers et deux diapositives de Présentation Powerpoint qu’ils avaient établi dans leurs lycées. Chaque présentation était suivie par une brève séquence de questions & réponses. 

Présentation par les deux grands groupes de travail de leurs résolutions établies la journée précédente.

Les élèves avec les fonctions spéciales au sein des grands groupes de travail ont donné un aperçu sur les résolutions établies la journée précédente par leurs groupes.

– La dégradation rapide des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo constitue une menace sérieuse pour la diversité mondiale et les services écologiques vitaux qu’ils fournissent. Il faut donner une voix aux peuples autochtones. Un appel est lancé pour des investissements financiers, qui renforcent des associations telles que la Wildlife Conservation Society (WCS), et qui créent plus de corridors écologiques comme le Corridor de Bili-Uéré en République Démocratique du Congo.

– Concernant les zones Natura 2000 au Luxembourg, il serait opportun de mettre des indicateurs pour suivre l’évolution des zones (Mullerthal)

– La coopération internationale est cruciale pour développer des normes et des réglementations visant à préserver l’intégrité de l’information et promouvoir une utilisation responsable d’Internet. Les algorithmes, appliqués dans les réseaux sociaux, devraient être revus pour diversifier les contenus qui sont proposés.

– Le « greenwashing » représente une menace pour l’intégrité de l’information en induisant les consommateurs en erreur sur les pratiques environnementales des entreprises. Il convient d’instaurer des formations dans les écoles et au travail pour éviter des mauvaises influences et pour développer un esprit critique.  

Synthèse de la matinée.

– Les discussions dans le domaine environnemental ont abordé par exemple la préservation de la biodiversité dans le bassin du Congo avec des mesures telles que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre les activités illégales et le braconnage.  En Europe, les zones naturelles protégées de type Natura 2000, telles que celles au Luxembourg et en France, nécessitent davantage de ressources financières pour assurer leur protection. Au Luxembourg, la zone protégée du Grengewald est valorisée par sa richesse écologique et sa promotion du tourisme écologique.

– Dans le domaine numérique, il importe à promouvoir des projets internationaux visant à réduire la fracture numérique entre les pays développés et les pays en voie de développement grâce à des aides financières et éducatives. Les formations en pensée critique, la promotion du journalisme de qualité et la vérification des sources sont essentielles pour contrer les fausses informations.

M. Robertson a souligné l’importance de différencier entre la vérité scientifique, la vérité juridique, qui repose sur des procédures de preuve, et la vérité basée sur des indicateurs statistiques, entre autres. Pour une meilleure compréhension de certains thèmes, il a été souhaité que des experts en écologie, en informatique et en technologie interviennent ponctuellement dans les écoles.

Séance de clôture

La séance de clôture de l’après-midi a débuté avec la présentation des synopsis sur les dossiers établis par les groupes de travail des élèves dans leur lycées en fonction de la feuille de route sur le projet.   

Les interventions des représentants des Ministères et des délégués de la jeunesse pour les Nations Unies

– Les représentantes du Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) ont fait quelques interventions. Mme Véronique Dockendorf, Directrice des Affaires politiques, a évoqué son parcours personnel dans les relations internationales et a adressé un message de soutien à l’organisation pour son projet annuel avec les lycées. Mme Flore Van Vlokhoven, Chargée de Mission, a insisté sur le rôle important des organisations internationales telles que l’ONU, qui organisera le sommet de l’avenir en septembre. Mme Julie Brückler, Chargée de Mission, a expliqué qu’elle s’engage avec l’ambassadrice itinérante pour les droits humains sur les questions de genre et de l’égalité ainsi que sur la sécurité des journalistes au sein d’institutions européennes. Elle a insisté sur le rôle important des journalistes pour assurer la fiabilité des informations.

– La représentante du Ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Mme Claude Sevenig, Chef du Service des Relations internationales, a insisté sur l’importance de l’éducation et expliqué que le ministère s’engage à développer les compétences pour un esprit critique et de collaboration. Un nouveau curriculum pour aider les jeunes à devenir conscient des enjeux est en train d’être mis en place.

– La représentante du Ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, Mme Marie-Paule Kremer, Conseillère en développement durable et éducation à l’Environnement, a expliqué que les jeunes ont joué un rôle dans l’obtention de l’agrément « Fit for 55 », concernant un accord sur la réforme du système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Le « Climate Youth Delegate (CYD) program » et le « Climate Youth Negotiators Programme » seront mis en place au Luxembourg cette année pour agrandir la capacité d’agir des jeunes. Elle a félicité les jeunes d’avoir travaillé sur une résolution commune dans ce projet, tout en espérant qu’ils vont continuer de travailler pour un avenir meilleur.

– Les délégués de la Jeunesse du Luxembourg pour les Nations Unies, Mme Laura Tesser et M. Georg Poensgen, ont exprimé leur gratitude d’avoir la chance de parler des priorités pour les jeunes du Luxembourg au sein des Nations Unies à New York cet automne. Ils ont relevé une citation de M. Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, que le monde est engagé sur une autoroute de l’enfer climatique et qu’au Luxembourg, les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, par exemple par les inondations qui se produisent dans le pays. Les jeunes participants dans la salle ont été invités à venir à leurs événements, car une action collective s’avère nécessaire. Ils ont regretté le faible taux de représentation des délégués de la jeunesse au sein des pays en voie de développement.

Le débat final.

Le débat était basé sur un questionnaire de deux questions, qui avait été établi au préalable.

– La première question était : Quelles sont les différences entre les réserves naturelle du Bassin du Congo et les zones de protection de la nature de types Natura 2000 des points de vue de la localisation géographique, des objectifs de conservation, de la législation, de la taille et diversité, des peuples autochtones et de la différence entre flores et faunes en Afrique et Europe ?

Concernant les différences entre les réserves naturelles du Bassin du Congo et les zones de protection de la nature de type Natura 2000, il a été exprimé qu’il est plus difficile de protéger ces réserves au Congo, car ces réserves sont beaucoup plus grandes et la lutte contre la déforestation illégale par exemple. L’inclusion des peuples autochtones constitue un processus complexe qui nécessite également la prise en considération des droits et doléances de ces peuples. Mme Kremer a mentionné un programme du « United Nations Environment Program » (UNEP) « Vanishing Treasures: protecting endangered mountain species ». Celui-ci est implémenté au Rwanda et en Ouganda avec le soutien financier du gouvernement luxembourgeois notamment pour la protection des gorilles.

– La deuxième question était : Comment pouvons-nous développer notre esprit critique pour mieux discerner la désinformation et la mésinformation et trouver des informations intègres sous les aspects suivants : vérifier les sources, analyser le contenu, éviter les biais cognitifs, apprendre à reconnaître les techniques de manipulation, développer vos compétences en éducation aux médias, rester à jour ?

Concernant la capacité de mieux discerner la désinformation et la mésinformation et trouver des informations intègres, il a été souhaité que les écoles incluent des cours sur la désinformation, etc., mais aussi l’importance de développer l’esprit critique et développer la compétence pour faire des recherches personnelles, de vérifier les sources et de faire sa propre opinion.

Mme Kremer a mentionné qu’une directive de l’Union européenne est attendue pour la fin de l’année 2024 pour prévenir l’écoblanchiment, car une étude a démontré que 40% des allégations n’étaient pas fondées. Concernant l’intégrité de l’information sur la gestion des déchets, M. Rollinger a expliqué que Valorlux envoie des déchets à l’étranger pour recyclage mais, en réalité, ils se trouvent parfois en Turquie ou ailleurs où la traçabilité d’un recyclage adéquat ne peut plus être maintenue. D’après Mme Kremer, le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit.

Le débat s’est terminé avec une discussion sur les initiatives possibles pour limiter le « fast fashion ». En fonction d’un risque réel sur l’exploitation des enfants dans le monde pour la production de tels vêtements à bas prix, certains élèves ont manifesté leur intention de ne pas suivre ce phénomène de mode pouvant avoir des impacts très néfastes dans la chaîne d’approvisionnement de ces produits.

Brèves interventions finales par les professeurs et de l’ALNU.

Les professeurs ont évoqué l’intérêt des échanges entre les participants sur les thématiques du projet au cours de ces sessions finales. Concernant l’évaluation pour la remise des prix, ils peuvent fournir des informations complémentaires aux groupes de travail de leurs lycées. M. Rollinger a encouragé les groupes à pérenniser les initiatives mises en place dans les lycées par la suite. Par exemple, certains lycées ont créé un « second-hand shop » ou une boutique sur Instagram, ou ont utilisé l’application « Vinted » pour revendre les vêtements et utiliser les produits de la vente pour des œuvres écologiques.

Toutes les équipes de travail des élèves sont félicitées pour le travail remarquable qu’elles ont accompli durant toute la durée du projet.  

Prise d’une photo de tous les participants, annonce et remise des prix.

Photo de groupe

Une évaluation sur les prestations écrites et orales des équipes de travail a été effectuée par un jury, composé des trois professeurs des lycées et de quatre membres du CA et du bureau de l’ALNU. Suite aux délibérations de ce jury, les prix ont été annoncés et remis aux équipes de travail suivantes :

  •  1er prix pour l’équipe de travail no 2 de l’École Privée Fieldgen
  •  2e prix pour l’équipe de travail no 1 du Lycée Vauban
  •  3e prix pour l’équipe de travail no 1 de l’Athénée de Luxembourg.

La session de clôture s’est terminée par des échanges informels entre les participants sur la mise en œuvre et les résultats de ce projet.